Au lendemain de la crise industrielle, la commune de Noiraigue connaît des heures sombres comme la rivière à laquelle elle doit son nom… les difficultés économiques entraînent des difficultés démographiques puis financières, chaque année, la clôture des comptes devient plus difficile.
La péréquation financière cantonale apporte une bouffée d’air frais au village qui se reconstruit autour de ses nouvelles vocations résidentielles et touristiques.
En 2000, 507 habitants y étaient officiellement recensés, le village affichait alors la plus forte hausse démographique du district (+9,3%).
A une heure bucolique du village s’étire déjà la réserve naturelle du Creux-du-Van et sa faune et flore époustouflantes tandis que les gorges de l’Areuse fulminent beaucoup plus bas. Quant à la Via Ferrata du tichodrome, elle s’adresse à un public averti, équipé et un peu cascadeur. Tout au long d’un parcours vertigineux, elle offre à ceux qui l’ont méritée des émotions panoramiques inédites.
Noiraigue, la « rivière noire » (nigra aqua) puis son nom dans la cours d’eau qui la traverse, une rivière naturellement sombre car chargée de tourbe.
A l’heure de l’industrialisation, les cours d’eau qui serpentent la commune attirent les premières entreprises et la démographie du petit village bondit, atteignant jusqu’à 1200 habitants.
En 1975, la Clusette saute et un tunnel relie désormais le Val-de-Travers au reste du Canton. La dangereuse route, sujette aux éboulement, n’est plus ; de nouvelles perspectives s’offrent alors à Noiraigue, premier village de la vallée au bout de la Clusette. Mais déjà, dans toute la vallée, les industries s’époumonent et ferment… automatisation, mondialisation ; Noiraigue redevient alors un paisible village résidentiel et touristique, porte d’entrée sur la réserve naturelle du Creux du Van et point de départ de formidables balades dont une périlleuse Via Ferrata (du tichodrome) sur la falaise nord surplombant la localité.