Alors que les Bayards accueillirent plus de 1000 habitants en 1856, sa population ne cesse de diminuer depuis le début du 20e siècle. 800 habitants en 1900, 761 en 1910, 693 en 1920, 484 en 1930... ils sont aujourd’hui 372 à avoir choisi le décor authentique du petit village pour cadre de vie.
En 1993, la commune des Bayards s’assure une nouvelle visibilité touristique lorsque Lermite signe les vitraux du Temple. Jean-Philippe Schmid, dit Lermite, est en quelque sorte un enfant du village puisque, si il naît au Locle à quelques poignées de kilomètres d’ici, c’est au creux des petites montagnes rassurantes des Bayards qu’il meurt, le premier jour de l’an 1976.
En 2002, comme dans beaucoup d’autres petites communes, Les Bayardins assistent, impuissants, à la fermeture de leur bureau de poste. Le service, depuis, est effectué à domicile. Mais isolé du reste du district, la vie du village se maintient malgré tout, autour de son temple, son bureau communal et ses cafés restaurants.
Le nom de la petite communauté est cité pour la première fois en 1282, appartenance alors de la châtellenie du Val-de-Travers. Deux ans plus tard, un nouveau document en latin accorde le territoire au fils du chevalier Guy de Vauxtravers en ces termes : « in plano de Byar », sur le replat des Bayards. Ainsi, aux alentours de 1300, les premiers habitants s’installent sur ce petit plateau d’altitude et en 1372, les Bayards sont intégrés à la Mairie des Verrières.
300 ans s’écoulent avant que les premiers sentiments d’indépendance ne surgissent. En 1849, alors que la République neuchâteloise vient d’être proclamée, Les Bayards tiennent une assemblée extraordinaire avec, pour ordre du jour, la souveraineté de la commune, qui est officiellement constituée en 1860.
Mais la réunification n’est pas complète puisque le Petit et le Grand Bayard ne parviennent pas à se mettre d’accord. La dispute dure quarante années jusqu’en 1888 et la création définitive de la commune unie et pacifiée des Petit et Grand Bayards, suite à la nouvelle loi sur les communes.