Frappée de plein fouet par la crise industrielle, Fleurier se relève, soutenue par son industrie historique, l’horlogerie.
Un jeune italien aux doigts d’or implante ici son petit atelier qui devient rapidement, soutenu par la Fondation de la famille Sandoz, chef de file des montres les plus compliquées, les plus précises et les plus luxueuses du monde. La marque de prestige Parmigiani Fleurier se développe et stimule rapidement de nouveaux partenaires sous-traitants qui s’implantent à leur tour à Fleurier et en stimulent d’autres. De prestigieuses maisons horlogères décident alors de rejoindre ce qui devient un véritable pôle de spécialisation horlogère, Chopard, Vaucher manufacture, Bovet Fleurier, la liste ne cesse de s’allonger.
Le 5 juin 2001 est fondé le poinçon « Qualité Fleurier » qui distingue les marques les plus exigeantes en faisant subir à leurs montres des tests techniques extrêmement poussés. Le poinçon « Qualité Fleurier » repousse encore les exigences qualitatives existant jusqu’alors et provoque une véritable émulsion économique et démographique dans la petite ville. Les entreprises horlogères affichent une excellente santé et engagent à tour de bras, tellement que le marché de l’emploi ne parvient pas toujours à suivre...
Petite ville ou grand village, Fleurier propose à ses 3700 habitants des équipement confortables ; patinoire couverte, salles de gymnastique et de spectacle, maison des sociétés locales, terrain de football, collèges enfantine, primaire et secondaire, notamment.
Le nom de Fleurier est cité la première fois le 12 septembre 1284 tandis que ses armoiries lui sont décernées en 1888. Paisible bourgade de 800 âmes à cette époque, une industrie alors pionnière va à jamais modifier son visage. L’horlogerie est introduite par un disciple de Daniel Jeanrichard, David Jean-Jacques. Elle se développe d’abord dans les fermes, à l’écart du village et constitue un salaire d’appoint pour les agriculteurs.
En 1851, une première école d’horlogerie est fondée aussitôt suivie d’une deuxième. Le secteur embauche à tour de bras, les ateliers de production supplantent les fermes familiales.
Fleurier connaît alors un boum démographique sans précédent : 800 habitants en 1800, 1500 en 1850, 3390 en 1900. Les petits locatifs surgissent du sol, le plan urbain adopte un système efficace, en damiers, amusant à observer de la terrasse du restaurant du Chapeau de Napoléon qui surplombe la localité...