Aujourd’hui, Couvet propose l’une des plus grandes et des plus modernes zones industrielles de la région. De nombreuses entreprises y sont implantées dans des domaines divers ; produits pharmaceutiques, tapis de voiture, outillage de précision, serrurerie, etc.
Couvet confirme sa position de village-clé dans la région, avec plus de 2800 habitants comptabilisés en 2005 (deuxième village le plus peuplé du district derrière Fleurier : 3362 habitants en 2005)
Porte d’entrée sur la réserve naturelle du Creux-du-Van, une nature sauvage et authentique s’épanouit à quelques kilomètres seulement de là. De Couvet, l’Areuse continue à serpenter la vallée emmenant le piéton ou le cycliste jusqu’à Fleurier.
Perché à 750 mètres d’altitude, Couvet apparaît pour la première fois dans un document officiel en 1291 lorsque trente familles décident de s’établir, pour la première fois, dans la région. D’abord peu mouvementée, l’histoire du village le devient davantage au tournage du 20e siècle, à l’heure de l’industrialisation, lorsqu’un citoyen de Couvet, Henri Edouard Dubied, y crée une fabrique de machines à tricoter. C’était en 1867.
En 1879, il décède et son fils, Paul Edouard Dubied reprend les affaires à 23 ans seulement. Cet ingénieur-mécanicien issu de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, réalise des résultats fulgurants. A son arrivée, 80 machines sortaient chaque année des usines ; à sa mort en 1911, leur nombre dépasse les 2000. Les machines à tricoter Dubied rayonnent dans le monde entier avant de subir de plein fouet l’ouverture des marchés. Les produits asiatiques sont moins chers et maintenant disponibles partout. Les usines Dubied ferment progressivement leurs ateliers de production, jusqu’à totalement disparaître.
Le passé glorieux de « La Dubied » a profondément marqué l’architecture urbaine de Couvet, plantée de petits pavillons presque semblables avec leurs jardins serrés le long de la route. Ce sont les « maisons Dubied » qui ont poussé comme des champignons à l’époque où l’entreprise devait loger ses ouvriers plus vite que ne pouvait en contenir le marché immobilier de l’époque.
La rue Edouard Dubied, entre le carrefour de l’Ecu de France et la sortie est du village, rend hommage à ce pionnier et plus largement, à la dynastie Dubied et son héritage industriel.